Juan Pablo MIRANDA naît dans une modeste famille et exerce tout jeune le métier de charpentier mais il devient amoureux de la flûte et étudie l'instrument tout seul avec des livres que sa mère lui achète. C'est évidemment l'époque des flûtes en bois à deux clés puis à cinq clés à partir des années trente.
Il entre en 1927 dans la charanga de Silvio CONTRERAS qui joue à ce moment au cabaret La Lisa.

A la fin de la décennie il tente de créer sa propre formation mais les difficultés ont raison de son projet et il s'engage avec une autre charanga, celle de Ismael DÍAZ. Il est excellent flûtiste et rapidement plusieurs autres formations le réclament. Il passe ainsi dans la "Charanga LÓPEZ-BARROSO" en 1933 et travaille un temps avec le pianiste Franck EMILIO.

Charanga López Barroso avec Juan Pablo Miranda. 1933.

Dès le début de la décennie Juan Pablo commence à composer des danzones cantados, des boleros. "Perversa ingratitud" un bolero de 1932 est chanté par de nombreuses voix du moment.
Son plus grand succès il l'obtient en 1952 avec "Mil Congojas"", un thème aujourd'hui encore au répertoire de plusieurs ensembles. Parmi ces autres compositions figurent "Seguiré sin ti", "Cielo y sol", "Que difícil" , "Algo de ti"... "Mi cancion inconclusa" qui est sa dernière composition.

MIRANDA rejoint également les formations de Everardo ORDAZ, "NOVEDADES del SIGLO"... jusqu'à ce qu'il soit appelé par Rolando VALDÉS, alors qu'il fait danser le public à l'académie Marta y Belona, pour remplacer en 1954 le flûtiste Eloy MARTÍNEZ au sein de la "ORQUESTA SENSACIÓN". Il reste plusieurs années et participe à des moments importants de la charanga, contribuant largement à son succès.

Miranda flutiste de la Sensación.

"Peruchin" l'invite en 1956 à enregistrer avec son all stars puis Juan Pablo quitte la "SENSACIÓN" à la suite d'un différend avec VALDÉS et les propriétaires d'une academie où les noirs et mulâtres sont marginalisés. Il fonde son orchestre qu'il baptise "RIVIERA". La formation joue à l'heure des diners au Tropicana et se présente dans de nombeux cabarets et notament au Palermo en 1963. Juan Pablo rejoint ensuite la formation de Alfaro PÉREZ, la "SIGLO XX" qu'il finit par diriger lui-même.

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